Prévention santé

Le froid : les effets sur la santé et comment bien se protéger


Publié le 21 février 2024

Afin de lutter contre le froid, et maintenir sa température à 37°C, l’organisme met en route des réflexes ou mécanismes naturels de régulation thermique. Ceci permet de limiter la perte de chaleur et protéger nos fonctions vitales : vasoconstriction pour redistribuer le sang en profondeur vers les organes vitaux, augmentation de la tension artérielle, du rythme et de l’activité cardiaque, mais aussi des réflexes de frissons et de crispation qui font augmenter la température du corps par l’accroissement de l’activité musculaire.

L’hiver est souvent responsable de l’apparition de virus tels que la grippe, la rhino-pharyngite, l’angine virale, la bronchite aiguë, la bronchiolite, la covid, etc. Cependant, ces maladies de l’hiver ne sont pas réellement provoquées par la chute des températures, mais par la diminution des protections de l’organisme, qui permettent aux virus d’y pénétrer plus facilement.

De plus, le froid peut engendrer d’autres risques, plus ou moins sévères :

  • Gelures : brûlures situées aux extrémités du corps causées par un froid intense pouvant provoquer une sensation de brûlure ou de picotements suivie de l’apparition de cloques.
  • Engelures : rougeurs douloureuses sur les mains, les pieds et le visage, pouvant provoquer ulcères et crevasses en cas de complication.
  • Hypothermie : baisse anormale du corps en dessous de 35°C. Les signes de refroidissement apparaissent progressivement : chair de poule, frissons et engourdissement des extrémités. D’autres symptômes, comme la parole saccadée, des difficultés à marcher, un manque d’attention ou encore un état de fatigue, s’installent ensuite.

Le froid sollicite particulièrement le cœur, qui bat plus vite et consomme plus d’oxygène, et le système vasculaire : les artères sont davantage sollicitées pour une plus forte contraction, afin de maintenir une température corporelle stable. Il y a donc plus de risque quand on a des artères en mauvaise santé. Cela explique que les personnes atteintes de maladies ou troubles cardiovasculaires (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, antécédents d’AVC ou d’infarctus du myocarde, etc.) sont particulièrement vulnérables face au froid. Selon une étude publiée dans la revue scientifique British Medical Journal, le risque d’infarctus du myocarde augmente de 2 %, chaque fois que la température baisse d’un degré supplémentaire.

Pour se protéger des risques liés au froid, il est essentiel de porter plusieurs épaisseurs de vêtement en couvrant bien les parties du corps qui perdent le plus de chaleur : tête, cou, mains, pieds…

Le froid ne se limite pas seulement à ses aspects inconfortables, il offre également des avantages considérables pour la santé. En provoquant la vasoconstriction, il stimule la circulation sanguine, favorisant ainsi le retour veineux et le drainage lymphatique, ce qui s’avère particulièrement bénéfique pour soulager les jambes lourdes et prévenir l’apparition de varices.

Au-delà de cela, le froid peut avoir un effet revigorant sur l’organisme. Même en hiver, il est essentiel de s’exposer au froid au moins une fois par jour pour profiter de ses effets revitalisants.

Historiquement, le froid a été exploité pour ses propriétés antalgiques. L’application de glace sur les zones douloureuses est un réflexe ancestral, car le froid « endort » les nerfs, les empêchant de transmettre des messages de douleur au cerveau. De plus, il incite le cerveau à produire des endorphines, dont les effets sont comparables à ceux de la morphine, apaisant ainsi diverses douleurs musculaires, ligamentaires ou nerveuses.

Le froid représente d’ailleurs un mode de traitement pour diverses pathologies : la cryothérapie. Originaire des pays scandinaves, cette méthode émerge comme un traitement efficace pour diverses pathologies telles que les rhumatismes, les douleurs chroniques (telles que la fibromyalgie) et les troubles du tonus musculaire, ainsi que pour les individus ayant subi des lésions articulaires ou des interventions chirurgicales au niveau de la colonne vertébrale.

Le froid favorise également le processus de thermorégulation de l’organisme pour maintenir sa température à 37°C, impliquant une augmentation des dépenses énergétiques.

Quant au sommeil, le froid peut améliorer sa qualité. Pendant la nuit, la température corporelle diminue légèrement, et l’hiver crée des conditions propices à un sommeil sain en abaissant les températures dans nos chambres. Il est recommandé de dormir dans une pièce dont la température se situe entre 15 et 19°C.

Malgré tous ces avantages, il est important de ne pas s’exposer de manière excessive au froid et de se couvrir adéquatement pour éviter tout risque pour la santé.

Le froid représente ainsi un allié pour notre santé, à condition de ne pas s’exposer de manière trop prolongée et de se couvrir adéquatement pour éviter tout risque pour la santé.

Source :

Ministère du Travail de la Santé et des Solidarités

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