Journée mondiale des hépatites : le 28 juillet, une date essentielle

Chaque année, le 28 juillet est l’occasion pour les acteurs de santé publique comme la Mutuelle Complémentaire de rappeler l’importance de la prévention, du dépistage et du traitement des hépatites virales.

Encore trop méconnues ou invisibilisées par le tabou qui règne autour, les hépatites virales concernent pourtant plus de 350 millions de personnes dans le monde (OMS, 2024). Pourtant, 95% des personnes atteintes par une hépatites B ou C ignorent qu’elles sont porteuses d’un virus.

Qu’on se rassure : on peut s’en protéger, les dépister facilement et en guérir.

Dans cet article, découvrez l’essentiel à savoir pour mieux comprendre les hépatites et s’en prémunir.

Qu’est-ce qu’une hépatite ?

Si on décortique le mot hépatite : on retrouve “hepa” – qui veut dire foie et “tite” – qui signifie inflammation. Une hépatite est donc par définition une inflammation du foie.

Ses causes peuvent être diverses :

• Un virus (hépatites A, B, C, D, et E)
• L’ingestion de substances (alcool, médicaments)
• Une maladie auto-immune

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Bon à savoir : les hépatites n’ont pas toutes le même mode de transmission, la même gravité ni les mêmes moyens de protection.

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Les hépatites B et C

Moins connues du grand public, les hépatites B et C sont pourtant parmi les plus préoccupantes en raison de leur potentiel à évoluer en maladies chroniques graves.

L’hépatite B se transmet par le sang, les relations sexuelles ou de la mère à l’enfant.

L’hépatite C, quant à elle, se transmet majoritairement par voie sanguine.

Si elles ne sont pas diagnostiquées et soignées à temps, ces deux formes peuvent devenir chroniques et entrainer des dommages irréversibles sur le foie, sans symptôme visible.

Contre l’hépatite B, la meilleure protection est la vaccination. Elle est obligatoire chez les nourrissons depuis le 1^er janvier 2018 et peut également se rattraper chez les enfants et adolescents jusqu’à 15 ans.

On guérit aujourd’hui très bien de l’hépatite C grâce à des antiviraux prescrits par un médecin.

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Bon à savoir : pour ces deux hépatites, le dépistage est rapide : une prise de sang suffit.

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Les hépatites A et E

Contrairement aux dernières, ces hépatites se transmettent par voie digestive, via l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés.

Ces formes sont majoritairement rencontrées dans des zones de haute endémicité (circulation importante de la maladie). On les retrouve en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine, zones qui peuvent présenter un faible accès à l’assainissement.

Elles peuvent entraîner des formes aiguës, souvent accompagnées de douleurs d’intensité variable, mais rarement graves. Les personnes infectées peuvent présenter divers symptômes, qui n’apparaissent pas forcément tous ni simultanément. Parmi ces symptômes, on retrouve la fièvre, un malaise général, une perte d’appétit, des diarrhées, des nausées, un inconfort abdominal, des urines foncées et parfois un ictère (jaunissement des yeux et de la peau).

La vaccination reste un rempart efficace pour se protéger de l’hépatite A. Elle est recommandée pour les personnes atteintes de mucoviscidoses, de maladies du foie, les enfants nés de famille originaire de pays où l’hépatite A sévit, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ainsi que les jeunes accueillis dans des établissements pour les enfants en situation de handicap.

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Bon à savoir : la prévention passe essentiellement par le respect des mesures d’hygiène, notamment le lavage régulier des mains avant les repas et après un passage aux toilettes.

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Comment agir concrètement contre les hépatites ?

Voici les gestes à adopter dans la lutte contre les hépatites virales :

• Se faire dépister au moins une fois dans sa vie, en particulier si vous avez eu un voyage ou un soin à l’étranger.
• Vérifier son statut vaccinal contre l’hépatite B (et contre l’hépatite A si vous êtes dans l’une des situations énumérées).
• Parler du sujet autour de vous (proches, amis, famille…).

Un dépistage gratuit, rapide et très simple peut être utilisé pour dépister les hépatites B et C. Il s’agit des Test Rapides D’Orientation Diagnostique, plus communément appelés TROD.

Il constitue un outil de dépistage complémentaire au dépistage classique, particulièrement utile pour atteindre une population insuffisamment dépistée et/ou éloignée des structures d’accès aux soins.

Le test TROD réside en une action simple : une piqûre au bout du doigt. Ce geste indolore permet en 5 à 30 minutes maximum d’identifier la présence d’anticorps liés à une hépatite B ou C puis de poser un diagnostic. 

Comment lire le test TROD :

• Le résultat est négatif : la personnes est informée que ce résultat doit être interprété avec prudence, notamment s’il existe un risque récent d’exposition au virus. Il est conseillé de confirmer le résultat par une prise de sang.
• Le résultat est positif : la personne est orientée et accompagnée si besoin vers un professionnel de santé, une structure ou un service adapté afin qu’un diagnostic biologique soit réalisé.

Plusieurs structures sont habilitées à réaliser ces tests :

• Les CSAPA (Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie)
• Les CAARUD (Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues)
• Les ACT (Appartements de Coordination Thérapeutique)
• Les centres de planification ou d’éducation familiale
• Les établissements d’information, de consultation ou de conseil familial
• Les associations de prévention sanitaire habilitées
• Les LHSS (Lits Halte Soins Santé) et LAM (Lits d’Accueil Médicalisés)

Besoin d’aide ou d’accompagnement ? Une ligne téléphonique dédiée est à votre disposition :

• Depuis la France : 0 800 845 800
• Depuis l’étranger : +33 1 41 83 42 78

Ces numéros sont joignables de 8 h à 23 h, 7 jours sur 7. Vous pouvez également poser vos questions via la messagerie en ligne ou le livechat du site Hépatites Info Service.

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Ce qu’il faut retenir :

Aujourd’hui, la prévention, le dépistage et les traitements efficaces permettent de vivre sans crainte des hépatites. Les efforts de chacun comptent pour avancer vers l’élimination des infections par les virus des hépatites chroniques, un objectif de l’OMS d’ici 2030.

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Sources :

OMS ; Inserm ; Santé Publique France ; Vaccination Info Service ; Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ; HAS